mardi 8 janvier 2008

Ma nouvelle niche

Eh, j’ai tellement aimé le nouveau blog de Renart, et la vitesse du site, que j’ai moi aussi décidé de déménager mes pénates sur wordpress. Pas de niaisage, et j'ai trouvé un modèle que j'aime bien. Ma nouvelle adresse est : www.lequilibriste.wordpress.com

Au plaisir de vous y voir. Ne manquez pas mon billet sur une expérience concernant la hiérarchie des rats. Vachement troublant.




samedi 5 janvier 2008

Le nouveau Renart

Click on picture for source.

Ce soir, j'ai fait un petit détour en rentrant par le bar où Renart Travaille. Et, de voir le nouveau Renart m'a donné envie de le taquiner un peu. La dernière fois où je l'avais vu, il arborait le look John "Cougar" Mellencamp. Quelle ne fut pas ma surprise!


À ton nouveau look, Renart Branagh!


HAR HAR HAR HAR!

Quand quelqu'un vous dit que dans la vie, tout est possible...

Un laveur de vitres survit et parle après une chute de 47 étages

Fuck, c'est 150 mètres de haut ça! Comme on dit dans l'article, généralement, au delà de 3 étages les gens meurent, et passé 10 étages, c'est direct chez "le Choix du vice-président", i.e. la morgue.

Comme qu'y disent : Quant t'es dû t'es dû...

Longue vie à Alcides Moreno. Lâche pas, la Brune (dans le sens de...).

P.S : En passant, je vous l'avais tu dit? J'avais l'habitude de finir mes derniers billets par une envie soudaine de nicotine. Eh bien, je n'aurai dorénavent que l'habitude de terminer mes billets parce que j'en aurai terminé, point.

Pour les pas vite: j'ai commencé à nettoyer mes poumons avec le nouvel an. Seulement 5 cigarettes depuis le 1er janvier.

Avis aux fumeurs. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas le club des Nazis anti tabac que je joints (encore un jeu de mots), je n'impose pas au monde entier ma lutte contre quelque chose qui m'appartient. L'intolérance appartient aux homo-extinguis (homme en voie d'extinction) et j'ai dorénavant mieux à faire que d'intolérer.

Bonne année, en passant.

vendredi 28 décembre 2007

Première mondiale!

La photo provient d'ici


Bhutto morte en heurtant le toit ouvrant de la voiture, cyberpresse, 28 déc. 2007


Yeah, right...

Citation du jour...

«On n’est pas pressés d’avoir des élections», dit Mario Dumont


Ça va leur donner le temps d'aller finir leur sixième année du primaire...

jeudi 27 décembre 2007

Vivre dans la "Zone"

J'espère que vous avez bien digéré la dinde, la farce et le vin Auberge. Mis à part un moment de stupéfaction en apprenant la mort de Benazir Bhutto ce matin, mon bonheur se poursuit. Je suis, plus ou moins de façon constante depuis hier, dans la "zone". Vous savez, cet état mental qu'on retrouve souvent chez les sportifs de grand niveau et qui correspond, selon Mihaly Csikszentmihalyi, au Flux, sensation de facilité mêlée à un sentiment de confiance suraigüe. On pourrait aussi appeler cela la présence.

Comme mon ami Renart le fait ici sur son blogue, je vous propose d'abord trois excellents livres d'où je tiens cette nouvelle approche de la vie. Je poursuivrai sur la question de la "zone" dans un prochain billet, histoire d'expérimenter pendant encore quelques jours et dans différents contextes.

D'abord, un classique:
Krishnamurti, Le livre de la méditation et de la vie.


Pas tout à fait accessible à tous les intellects, mais en même temps, je dirais que ça doit marquer l'inconscient de tous et chacun suffisamment pour opérer une prise de conscience. Sauf que je peux comprendre pourquoi j'ai mis autant de temps (des années) avant de me lancer sérieusement dedans. Thèmes abordés : la souffrance, le désir, l'amour, la mort, à partir d'une perspective que je qualifierais de déconstruction de l'égo et de la prison du mental.



Second bouquin, un autre incontournable des chercheurs de non-sens :
Lao-Tseu, Tao Te King, le livre de la voie et de la vertu.

Encore une fois, faut avoir envie de se lancer, parce qu'on aborde la question du sens d'une façon si en phase avec la linéarité à laquelle est habitué notre esprit. Ça fucke la tête assez rapidement, mais c'est très court. Comme pour Krishnamurti, la compréhension se fait par infusion. Déposer le livre après l'avoir lu, c'est comme mettre l'eau bouillante sur la poche de thé. Laisser infuser quelques temps et ça devient plus clair.


Surprise de Noël

Ma blonde a laissé traîner (un bien grand mot) le prochain livre dont je vais faire la présentation sur la table de chevet pendant plusieurs semaines. Je dis traîner, mais elle le lisait à petite bouchée (l'ayant déjà lu). Je ne devais pas être dû avant, mais je n'avais aucun intérêt à même lire le résumé derrière, tant la couverture me laissait indifférent. Les choses ont changé, par un pur hasard. Ces temps-ci, je fais pas mes nuits. Je me suis donc retrouvé incapable de me rendormir hier matin après un réveil causé par je ne sais quoi, et c'est là où j'ai fait le saut.
Je me suis dit, et je ne blague pas : "ce livre a tout à fait l'air d'un somnifère, ça ne peut pas nuire."
Une demi-heure plus tard, j'étais comme si je venais de vivre l'illumination.

(roulement de tambour)...


Eckhart Tolle, le pouvoir du moment présent.

L'auteur, un être lumineux qui ressemble un peu à un farfadet sur l'Extasy (je vous le jure), nous fait prendre conscience des bienfaits de mener une lutte sans merci à notre MENTAL. Ce qu'il nous explique, avec, ma foi, un verbe accessible et un concept de "Questions/réponses", c'est un peu comme s'il existait deux êtres en nous. En mes mots, je dirais l'essence, soit ce que vous êtes profondément. Ensuite l'égo, qui serait en sorte la personnalité du corps, existant dans l'espace temps et passant tout ce temps à effectuer des analyses et des calculs pour tout expliquer. L'erreur que nous ferions tous, serait de nous identifier à l'égo, qui lui n'a d'autre intérêt que de préserver l'enveloppe (d'où mon appellation de "personnalité ou identité du corps".

Voici l'exemple tiré du livre pour expliquer en de mots simple comment on peut ressentir ce concept. Dans un moment de profonde dépression, l'auteur se dit :

" "Je ne peux plus vivre avec moi-même". Cette pensée me revenait sans cesse à l'esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. "Suis-je un, ou deux? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c'est qu'il doit y avoir deux moi : le je et le moi avec qui le je ne peut pas vivre. Peut-être qu'un seul des deux est réel?". Par la suite, Tolle fait ce qu'on pourrait appeler un effondrement de l'égo. Réussissant à faire taire le babillage incessant de l'esprit simplement en portant son attention sur le babillage en soit, il dresse son mental et découvre la béatitude de l'instant présent.

Comme là, en ce moment. J'écris, je suis au chaud, je vis ce moment dans une clarté certaine, et je ne pense à rien, si ce n'est qu'à chaque mot qui "sort" de mes doigts. Je ne me demande pas ce que vous pourriez en penser, ni si l'idée générale du billet portera. Je ne fais qu'écrire et, si je ne pense ni au passé (à partir de la seconde qui vient juste de s'écouler), ni au futur (quel phrase poursuivra celle-ci), je ne peux qu'être heureux. Le ressassage et/ou l'anticipation ne peuvent que générer le malheur, la colère, l'anxiété, etc. , mais en même temps, l'égo existe pour et grâce à l'espace-temps.

Autres extraits forts pertinents :

"Essentiellement, le mental est une machine à survie. Attaque et défense face à ses « congénères », collecte, entreposage et analyse de l'information, voilà ce à quoi le mental excelle, mais il n'est pas du tout créatif. Tous les véritables artistes, qu'ils le sachent ou pas, créent à partir d'un état de vide mental, d'une immobilité intérieure. Puis, c'est le mental qui donne forme à l'impulsion ou à l'intuition créative. Même les plus grands savants ont rapporté que leurs percées créatives s'étaient produites dans des moments de quiétude mentale."

"Si vous voulez vraiment apprendre à connaître votre mental, observez l'émotion, ou mieux encore, ressentez-la dans votre corps, car celui-ci vous donnera toujours l'heure juste. Si, apparemment, il y a un conflit entre les deux, la pensée mentira alors que l'émotion dira la vérité. "

Pour ceux et celles qui seraient intéressés à faire fermer la gueule de cette petite conversation mentale incessante qui nous ramène dans le passé pour appréhender dans l'angoisse l'avenir, vous pouvez trouver un long extrait du bouquin ici.

En ce qui me concerne... bon, j'arrive à la faire taire une minute à la fois. Et à chaque fois, c'est comme une heure de pur bien-être. Imaginez une semaine... une vie. Cela dit, comprenez bien que Tolle ne nous dit pas de devenir itinérants et de passer sa vie à regarder tomber les flocons de neige. Simplement que... essayez de ne pas penser pendant une minute. Zéro, niet, flatline. C'est parfois plus dûr que de passer un lacet dans le chas d'une aiguille à coudre standard. Du moins, ça m'a pris 34 ans, mais là je trippe. Dès lors qu'on pénètre le territoire de la "non-pensée", la lucidité, la clarté, prennent le relais. C'est encore mieux, non?

Pendant que vous méditez là-dessus quelques minutes, je me pousse pour aller ne pas penser à tout ça. Si c'est cette étape là de mon texte qui vous intéresse (le "je me pousse"), je vous recommanderais "Éloge de la fuite", d'Henri Laborit. Héhé.

Et pour être conséquent, je ne me relirai pas.

mardi 25 décembre 2007

La paix de Noël





Ahhhh, vive la paix de Noël. Il n'y a pas eu de véritable Noël pour moi, dans ma demeure ou ailleurs depuis, quoi, quinze ans ou même plus. Ou plutôt, peut-être que je vis, depuis ces quize années, le parfait bonheur de Noël. Aucun stress, moins de 100$ de dépenses, pas d'ostie de musak de Noël et du plaisir. Comme si ça devait être compliqué.

Parfois, je fais un souper des orphelins de Noël, ces amis qui comme moi n'en n'ont rien à foutre. Alors on parle de tout, sauf de Noël. Bon, oui, quand à un moment donné quelqu'un se rend compte qu'il est minuit, on fait un toast et on reprend là où la conversation s'était arrêtée:


"Je pense pas que Bush va pouvoir attaquer l'Iran, trop d'agences gouvernementales sont contre lui.

-C'est une question de semaines, de mois, j'te dis!

-Non mais tu trouves pas que c'est mal parti? Que le monde voit clair?

-Pentoute! La majorité des Américains est prête à attaquer l'Iran.


-Bon, ben qu'ils s'essaient; on regardera le show, comme d'habitude. Ça risque d'être plus intéressant, à coup de champignons atomiques.

-Ouais mais les vents dominants s'en viennent jusqu'ici. On aurait aussi un hiver nucléaire.
-On a juste à checker les patterns de vent et trouver un spot plus sûr. Au pire, on demandera asile au Nunavut.

-Ouain, va falloir que je me mette à aimer le poisson, et le phoque. On aura plus d'oranges à Noël, boouuuh!


-Crétin.


-Encore un peu de Vodka-Fresca?


-Double, s'il te plaît. C'est bon en ciboire le Fresca, moi qui n'aime pas l'amertume du pamplemousse.


-Christ, vous aviez acheté de la bouffe pour les fins pis les fous! Ça a dû être l'enfer d'aller faire cette épicerie là...

-Du tout, dimanche soir, à dix heures et quart, le Provigo était vide. Je connais pas ça, la folie des fêtes. Et j'ai trouvé la meilleure façon d'éviter ça: Rien d'organisé, je m'achète de la bouffe la veille et s'il y a du monde qui ne font rien, on se ramasse quelque part et on se paie une virée entre gens qui s'aiment.


-Oui, mais la magie des enfants?

-Voir des minous capoter devant une canne de thon, c'est un moment de bonheur aussi..."

Bof, à 3 ans, j'ai, pour la première fois, découvert le pot au roses (mes cadeaux et le mensonge de Noël) en ouvrant la porte du garde-robe de la chambre de mes parents. Ce fut la première d'une longue série de Noëls où j'avais accès, moyennant des talents d'agent secret, à mes cadeaux deux-trois semaines avant Noël. Cette année là, j'avais fait un trou dans la boîte de ma future moto "Evil Knievel" et, avec ma petite main, je touchais le jouet, le palpais, m'imaginais tout ce que j'allais pouvoir faire quelques semaines plus tard.

Et le père Noël. Je ne me rappelle pas si je l'avais fait remarquer à la famille, mais je me rappelle bien avoir reconnu mon oncle Jacques sous la fausse barbe. Faut dire qu'il avait une voix facile à reconnaître. Mais j'ai joué le jeu pendant des années avec les multiples émules du Père Noël; l'important était uniquement d'avoir mon ou mes cadeaux. Le bâton et la carotte. Sois sage et cadeaux tu auras.

Aujourd'hui, je regarde la période de l'Avent comme le visiteur d'un zoo. L'homo consumeris est une bête ma foi étrange, voire stupide, mais sa façon de rationaliser sa bêtise est tellement touchante que je ne peux que l'aimer, comme j'aime mes chats. Ils ne comprennent pas grand chose à la raison, mais quand leurs yeux s'illuminent au son d'une canne de thon qu'on ouvre, je me sens comme le père Noël qui voit les petits de l'Homo Consumeris ouvrir leurs cadeaux.

À 0,99$ la canne, mes chats fêtent Noël une fois par semaine, eux. Quant à l'empreinte écologique, de cette grande fête hebdomadaire, je peux gager qu'elle est minîme.


"Et toi, et toi, direz-vous? Tu n'aimes pas ça les cadeaux?"





Eh bien, en tant que cousin de l'Homo consumeris, nous n'avons pas les mêmes moeurs. Si je ne possède pas quelque chose, c'est que je n'en ai pas besoin. Au cours des dernières années, quand ma mère me demandait ce que je voulais pour Noël, ça me prenait six mois à répondre et on était arrivé à ma fête. Elle s'est tannée et m'offre maintenant un certificat cadeau pour m'acheter du linge. Ça fait mon affaire; un certificat cadeau me sert au moment où j'en ai besoin, et du linge, je finis toujours par en avoir besoin. Les employés de chez Simons me font toujours une drôle de gueule quand j'arrive avec un certificat cadeau qui date de 4-5 mois, mais bon, faut y aller quand faut y aller (sic), pas avant.



Sur ce, bonne chance dans vos mille activités dans vos cinquante familles reconstituées à faire en moins de 2 jours. Je m'en vais commencer une nouvelle série télé, bien peinard.